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I- HABITAT :

Les Pseudomonas vivent dans l’eau, le sol humide et sur les végétations. Ils peuvent être saprophytes. Ce sont des germes
commensaux du tube digestif humain et de certains animaux.

II- MORPHOLOGIE ET CARACTERES CULTURAUX :

Ce sont des BGN de 1 à 3 Nm de long et de 0.5 à 1 Nm de large recouverts d’une pseudo-capsule.
Ils poussent sur milieu ordinaire en aérobiose, dégagent une odeur aromatique caractéristique. Il existe des milieux sélectifs
comme le milieu de Drigalski et celui de Cetrimide. On ajoutant à ces milieux de l’eau et de l’Acide Nalidixique, on obtient :
• Des colonies ‘La’ isolées grandes avec un centre bombé, un contour irrégulier et un aspect métallique.
• Des colonies ‘Small’, petites, légèrement bombées, à bord supérieur régulier et d’aspect mâte.
• Des colonies ‘M’ (muqueuses) visqueuses et coulantes, légèrement bombées et d’aspect opaque (ressemblants à une
colonie de Klebsielles souples.) Ces colonies se voient dans les infections à Pseudomonas aéruginosa surtout
urinaires et pulmonaires. Elles produisent de l’Alginate.
Les pigments synthétisés par les Pseudomonas permettent de les diviser en 2 groupes ; Les «fluorescents» et les «non
fluorescents» (élément essentiel dans le diagnostic différentiel des Pseudomonas.)
• La pyoverdine : c’est un pigment jaune vert fluorescent, soluble dans l’eau et insoluble dans le Chloroforme. Il est mis
en évidence dans le milieu de King.B. Il est inhibé par le Na+ et favorisé par les milieux carencés en Fe.
• La pyocyanine : Bleue, soluble dans l’eau et le Chloroforme. La seule espèce pouvant la synthétiser est le
Pseudomonas aéruginosa. Elle est mise en évidence par le milieu de King.A. Elle est inhibée par le Na+ et le P.
• 5% des souches sont apigmentées (chez les malades chroniques traités par les antibiotiques.)
• Il existe des souches mélanogènes (mises en évidence dans les lésions purulentes.)
• Il existe aussi des souches érythrogènes qui synthétisent la pyorubine (rouge.)
L’identification bactériologique est très facile :
- Oxydase +. - Température de croissance de 40°c.
- ADH +.
- L’oxydation des sucres se fait avec production d’acide et de CO2.
- Les Pseudomonas respirent les nitrites. - La galerie biochimique doit être faite à 30°c.

III- PRODUITS ELABORES PAR LES PSEUDOMONAS :

A- Hémolysine :
∗ La phospholipase C est un glycolipide qui a un rôle dans les réactions inflammatoires cutanées.
∗ Les protéases sont des facteurs de virulence du Pseudomonas aéruginosa.
B- L’exotoxine A : Analogue à la toxine diphtérique, elle est synthétisée par 30% des souches non lysogènes.
C- L’exoenzyme S.
D- La cytotoxine : Présente dans 95% des souches.
E- L’entérotoxine : Incriminée dans l’entérocolite à Pseudomonas.
F- Le facteur de perméabilité vasculaire.

IV- POUVOIR PATHOGENE :

Le Pseudomonas est une bactérie opportuniste incriminée dans :
A- Les infections pulmonaires : Mucoviscidose.
B- Les infections uro-génitales.
C- Les infections ostéo-articulaires : Constituent 20% des arthrites et 10% des ostéites sur matériel.
D- Les infections oculaires : Fente purulente de l’oeil.
E- Les infections ORL : Otite maligne des diabétiques et otite externe des plongeurs.
F- Les infections méningées : Constituent 2% de l’ensemble des méningites et 10% des méningites postneurochirurgicales.
G- Les infections cutanées : Onyxis et péri-onyxis. Eczéma chez les grands brûlés.
H- L’entérite.
I- L’endocardite à Pseudomonas.
La source de contamination est l’eau et l’environnement hospitalier à une concentration de 107/ml
Le vecteur est tout support inerte, mains des visiteurs et gens de l’hôpital surtout en réanimation.
Les marqueurs épidémiologiques sont :
• La sérotypie : Habs a décrit 17 sérotypes à partir de l’AntiGène O. Ces sérotypes n’ont pas de dénomination.
L’Antigène H a un grand intérêt car il diminue les souches antigroupables.
• La lysotypie : Se fait à l’aide de 17 bactériophages.
• La pyocinotypie : Il existe 2 pyocines.

V- TRAITEMENT ET PROPHYLAXIE :

A- Sensibilité aux antibiotiques : Le Pseudomonas aéruginosa est résistant à beaucoup d’antibiotiques par 3
mécanismes :
- Imperméabilité. - Modification de l’affinité pour la cible.

antibiotiques qui restent encore actifs sur le Pseudomonas aéruginosa sont les CarboxyPénicillines tels la Ticacilline,
l’Azlocilline, la Piperacilline, la Céfzulodine, la Céftazidine et l’Imipenem.
Les associations qu’on préconise sont à base de β Lactamines et d’Aminoside comme l’Amikacine.
Pseudomonas aéruginosa est résistant à l’Acide Nalidixique mais il reste sensible aux nouvelles Fluoroquinolones telle la
Pefloxacine, à la Colimycine et à la Fosfomycine.
B- Vaccination : Il existe des vaccins faits de mélange de 7 sérotypes.

VI- AUTRES PSEUDOMONAS :

A- Pseudomonas malleï : C’est une espèce immobile responsable d’une maladie d’équidés appelée Morve. Elle est
transmissible à l’homme.
B- Pseudomonas pseudo-malleï : Appelé encore ‘Bacille de White More’, Il a une expression clinique très variée

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